Tamar Hirschfeld est née en 1984 à Jérusalem. Elle est diplômée de la Bezalel Academy of Arts and Design à Jerusalem où elle reçoit une formation de peintre avant de travailler avec d’autres matériaux tels que la vidéo et l’installation. Elle a également étudié à la villa Arson (Nice) et au Fresnoy (Tourcoing). Son travail a été présenté au festival international de cinéma de Marseille (FID Marseille).

En résidence au Cirva depuis 2020, Tamar Hirschfeld, qui a l’habitude de créer avec des matériaux simples (le papier, le plâtre ou encore l’argile), se confronte à la préciosité et à la complexité du verre dont la maîtrise nécessite les compétences de mains expertes des artisan·e·s avec lesquel·le·s elle a noué un dialogue tissé de complicité. Les premiers objets qu’elle y conçoit sont ancrés dans l’environnement direct de l’atelier et dans la vie quotidienne en France et en Provence, que Tamar Hirschfeld associe inévitablement à la cuisine : des croissants, des brioches, des aubergines, un kebab, une tomate… C’est avec un sens de l’humour et du décalage caractéristiques du travail de l’artiste que la réalité la plus banale nous apparaît sous un jour étrangement inquiétant.

Ce cahier du Cirva est dédié à sa recherche. Par le principe du collage numérique, la mise en livre réalisée par Johanna Himmelsbach rend compte de la multiplicité de sources iconographiques et de registres employés par l’artiste : se rencontrent au fil des pages pièces en verre, images de références, dessins, et tableaux du musée des Beaux-Arts de Marseille dans lequel se déploie l’exposition. Leur proximité à la fois drôle et tragique produit des associations d’idées qui se font l’écho des préoccupations sociales et écologiques contemporaines.

Face à cette « cohorte discordante de poêles et de balais mêlés à des fragments de la haute Antiquité », Stanislas Colodiet, directeur du centre d’art marseillais, propose une interprétation de son travail qui s’inscrit dans l’histoire récente. La perspective qu’il dessine offre une alternative au paradigme postmoderne.

Sous la direction de Stanislas Colodiet et Tamar Hirschfeld
Conception graphique : Johanna Himmelsbach
Diffusion : les Presses du réel
Langue : français / anglais
Nombre de pages : 48
Nombre d’illustrations : 40
Prix public TTC : 12 euros
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