Lap-See Lam (née en 1990, à Stockholm) vit et travaille dans sa ville natale.
En 2024, l’artiste est invitée à conceptualiser et à créer une œuvre d’art totale (« Gesamtkunstwerk ») pour le pavillon des pays nordiques à la 60e Biennale de Venise, réalisée en collaboration avec l’artiste textile Kholod Hawash de Finlande et le compositeur Tze Yeung Ho de Norvège.
Lam présente plusieurs expositions personnelles en 2025 : au Hammer Museum de Los Angeles, à la Fondation PHI pour l’art contemporain de Montréal et au Moderna Museet de Stockholm.
Ses récentes expositions personnelles incluent notamment The Power Plant, Toronto (avec The Vega Foundation) ; Studio Voltaire, Londres (2024) ; Buffalo AKG Art Museum, Buffalo ; Swiss Institute, New York ; Portikus, Francfort-sur-le-Main ; Lidköping Konsthall, Suède (2023) ; Bonniers Konsthall, Stockholm (2022) ; Trondheim Kunstmuseum, Norvège (2021) ; et Moderna Museet Malmö, Suède (2018–2019).
 

💬 Note d’intention pour le Cirva, 2024
Dans sa pratique, Lap-See Lam explore les questions d’interprétation, de représentation et d’identification en recourant tout autant à la technologie contemporaine qu’aux références et techniques traditionnelles. D’une part, la notion de bug (glitch) imprègne le langage visuel de l’artiste, faisant référence à une « génération oubliée » (generation loss) à la fois dans le transfert de données littérales, et dans la transmission idiomatique d’informations entre les générations familiales. D’autre part, des éléments symboliques issus des formes traditionnelles de récits à l’exemple des théâtres d’ombres et des décors de restaurants chinois occidentaux, deviennent une allégorie de l’expérience de la diaspora cantonaise. En 2014, les parents de l’artiste vendent le restaurant familial, entrelaçant ainsi son histoire personnelle dans sa narration. Dans ses œuvres, l’artiste puise dans les imaginaires fantaisistes de la chinoiserie, définie par le commerce impérialiste, tout en réfléchissant à la réalité de la migration, pour à la fois revendiquer l’appartenance d’un héritage culturel, et complexifier l’idée même d’héritage culturel — une dualité caractéristique des installations mythiques de l’artiste.
Au Cirva, Lap-See Lam prévoit d’explorer les applications du travail du verre comme médium, afin d’élargir ses recherches sur le théâtre d’ombres. Elle s’intéressera notamment aux liens historiques qui unit le verre et les ombres chinoises, adaptation européenne du théâtre d’ombres chinois introduite au XVIIIe siècle par des voyageurs de retour de Chine.
 
🌍 Lap-See Lam
📷 Lap-See Lam