Né en 1971 à Dendermonde (Belgique), Lieven De Boeck vit et travaille à Bruxelles (Belgique). Lauréat de l’appel à projet en 2011, il a travaillé au Cirva entre 2012 et 2014.

Lieven De Boeck dans l’atelier, 2013. Photo : Cirva
Explorations. Film : K7 Production. Produit par : Studio LDB, 2016
- Mikado LDB Modulor (édition en 4 exemplaires différents), 2012–2013
- Série bleue, 2013–2014
- Moule en verre (édition en 7 couleurs), 2014–2016
- Sã (100 Legos), 2014–2015
- Le Désir (édition de 7 exemplaires différents, en coédition avec Gilles Drouault galerie / multiples, Paris), 2018–2019
2013
- Art-o-rama, salon international d’art contemporain, Friche de la Belle de Mai, Marseille, France, stand de la galerie bruxelloise Meessen De Clercq
- « Lieven De Boeck – Mikado LDB Modulor », Wunderkammer, galerie Meessen De Clercq, Bruxelles, Belgique
2014
- « Let us be us, again and again », Bogardenkapel, Bruges, Belgique
- Art Brussels, stand de la galerie Meessen De Clercq, Bruxelles, Belgique
- Art-o-rama, salon international d’art contemporain, Friche de la Belle de Mai, Marseille, stand de la galerie bruxelloise Meessen De Clercq
- « Défense d’afficher by Lieven De Boeck », Wunderkammer, BN Projects – Maison Grégoire, Bruxelles, Belgique
- « Homo Ludens », galerie Meessen De Clercq, Bruxelles, Belgique
2015
- « Variations Le Corbusier », Ciac – Centre international d’art contemporain, château de Carros, Carros, France
2016
- « Lieven De Boeck – Image not found », Fonds régional d’art contemporain Provence-Alpes-Côte d’Azur, Marseille, France
- Art Brussels, stand de la galerie Meessen De Clercq, Bruxelles, Belgique
2016–2017
- « Lieven De Boeck – Objet trouvé », Museum Dhondt-Dhaenens, Deurle, Belgique
2017
— « XY — 10 Years Glazenhuis », Glazenhuis – Centre flamand d’art contemporain du verre, Lommel, Belgique, 6 mai–17 septembre
2018
- « Una fornace a Marsiglia. Cirva », Le Stanze del Vetro, Venise, Italie
2019
- Fiac, salon international d’art contemporain, Paris, France, stand de la galerie Gilles Drouault multiples
— Art-o-rama, salon international d’art contemporain, Friche de la Belle de Mai, Marseille, France, stand de la galerie Gilles Drouault multiples
2022
— « Zones de fusion », Arteum, musée d’Art contemporain, Châteauneuf-le-Rouge, France, 7 mai–9 juillet
- Independence of character – Novel figures perpetrating disappearance – Inscriptions by Lieven De Boeck, 2017
- Una fornace a Marsiglia. Cirva, Skira, 2018
ISBN : 978-88-572-3804-3
Cette œuvre est constituée de 100 unités de Legos transposés en verre, vingt fois cinq petits objets précieux dont la logique des formats est construite sur le principe de la suite de Fibonacci : 1,1, 3, 5, 8.
En référence à la volonté du mathématicien de comprendre l’agencement des éléments naturels, des plus petits microcosmes aux plus grandes manifestations, Lieven De Boeck utilise le système de Fibonacci pour créer une échelle de construction oscillant entre réalité et fiction, entre rationalité et imagination. Le jouet Lego a été pensé pour permettre aux enfants de créer, par empilements à l’instar de vraies briques, des constructions éphémères. L’artiste transpose cette méthode d’agencement dans un matériau qui évoque la fragilité même, le verre, comme une proposition d’utopie de l’échafaudage d’un monde.
Dans la plupart de ses œuvres, Lieven De Boeck utilise les codes, règles et autres systèmes établis dans la société afin d’insister sur les processus identitaires qu’ils soient individuels ou collectifs, et tenter de les comprendre, les déconstruire, voire les faire disparaître.
Marseille, 2012 : Lieven De Boeck débute une résidence de travail au Cirva. Le projet de recherche, qu’il inscrit dans la section « architecture » de ses Archives de la disparition, prend appui sur la théorie des proportions et plus spécifiquement sur les principes établis par Charles-Edouard Jeanneret dit Le Corbusier, mis en œuvre, entre autres, dans la conception de l’unité d’habitation de Marseille, la Cité radieuse (1947–1952). Lieven De Boeck décide de s’approprier le Modulor de Le Corbusier (une silhouette d’un homme debout levant le bras) jouant ainsi sur son caractère arbitraire : la taille de l’homme idéal est fixée à 1,83 m selon des calculs fondés sur le nombre d’or. Lieven De Boeck, dans un esprit tout à la fois de retour aux fondamentaux et de recul amusé, décortique les méthodes de calcul guidant le Modulor et imagine le LDB Modulor. À partir de sa taille réelle, soit 1,76 m, il redéfinit le Modulor en respectant les proportions et aboutit à un nouvel étalonnage où 1 m = 98,6 cm. Outre le clin d’œil à Marcel Duchamp et ses Trois stoppages étalon, le fait de créer une mesure à l’image de son propre corps lui permet ainsi d’appréhender autrement son rapport à l’espace, à la distance, au mouvement : il propose une autre définition du verbe habiter.
Pour le Mikado LDB Modulor, Lieven De Boeck, puisant dans la référence du jeu japonais, demande aux verriers d’étirer à la canne de soufflage de longues baguettes de verre, qu’il sectionne en fonction des graduations du LDB Modulor, selon un code couleur très précis. L’œuvre est constituée de 21 baguettes de 1,50 m de long, chacune divisée en sections basées sur la mesure du pied de l’artiste (traduites en yards, feet, inches) et suivant la logique de la suite de Fibonacci.
Le jeu de verre au sol est figé en une représentation qui peut ensuite être décomposée et recomposée à l’occasion de chaque nouvelle exposition, mettant en exergue le caractère aléatoire du jeu et de ses règles. Prise individuellement, chacune des baguettes est un instrument potentiel à l’usage d’un individu, lui permettant d’appréhender son corps dans l’espace en déplaçant l’objet, long, pointu, glissant, cassant et encombrant.
La dimension sonore de l’activation fait aussi prendre conscience au visiteur de la fragilité de l’œuvre et de sa qualité sensorielle.